Les caprices du calendrier font que cette année le 15 août tombe un samedi. Les membres de l’OCH qui ne sont pas, contrairement aux idées reçues, des déficients mentaux, ont donc choisi de poursuivre les festivités jusqu’au lendemain, dimanche 16 août. Ce sera « Dimanche en FanfareS » (avec un « s » majuscule, pour bien montrer qu’il y aura plusieurs fanfares, on n’est jamais trop prudent en matière de communication) qui rassemblera divers ensembles musicaux de l’Union Européenne. Parmi tous ces fanfarons, gros plan aujourd’hui sur Dissident Chaber, qui s’écrit donc avec un seul « b » et sans « t », aucun hommage déguisé au Colonel d’Honoré de Balzac ni au gardien de but d’Amiens SC. C’est en parcourant leur collection de 45 tours des années 80 que cette bande d’illuminés lillois a un beau jour vu la Vierge : leur mission sur Terre désormais consistera à faire revivre les tubes sirupeux de ces drôles d’années, à les massacrer pour les rendre enfin audibles. Les sceptiques désirent des titres ? « Les Bêtises » de Sabine Paturel, « Macumba » de Jean-Pierre Mader, « Voyage Voyage » de Desireless, tous sont passés à la moulinette Dissident Chaber. En lieu et place des synthés nous aurons donc cuivres et grosse caisse, les micros eux sont remplacés par des mégaphones ! Ces nordistes authentiquement déjantés n’oublient pas non plus que les anglo-saxons n’ont jamais donné leur part au chien quand il s’agissait d’écrire des textes ridicules : « I Was Made For Loving You » des transexuels de Kiss devient « J’Ai Eté Fabriqué Pour T’Aimer », tandis que « Life Is Life » des autrichiens (oui, des autrichiens…) d'Opus est fort logiquement rebaptisé « La Vie C’est La Vie ». Les patronymes de ces débiles profonds (attention, compliment !) rendent également hommage à cette époque bénie où l’on attendait un peu honteusement le Top 50 de Marc Toesca et la playmate de Stéphane Collaro : Nathalie Sommerville et Marie Quartz aux trompettes, Emmanuel Charden et Laurent Mader aux sax, prix spécial du jury à Maximilien de Monaco à la guitare. Leurs accoutrements ne sont pas non plus piqués des vers, entre costumes à paillettes à rendre aveugle Patrick Juvet et tenues paramilitaires dignes de Clash période Combat Rock. Une attitude donc furieusement rock’n roll qui au final à plus à voir avec les Wampas et Ludwig Von 88 qu’avec la Fanfare de Cavalerie du 2ème Régiment de Hussards de Strasbourg. Un programme jouissif qui laisse augurer des moments de pur bonheur, comme on disait du temps de Maritie et Gilbert Carpentier.
http://www.laroulotteruche.org/chaber2/index.html
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